Habitant des Cévennes depuis que j'y suis né.
Après avoir suivi une formation agricole spécialisée an apiculture à Nîmes en 2010 (BPREA), puis des stages auprès de professionnels, et conforté par quelques années d'expérience pratique, j'ai choisi les abeilles à la suite de mon père et de mon grand père, pour rester dans mes montagnes cévenoles où je me sens bien. Je suis apiculteur à titre principal depuis quelques années maintenant. Auparavant, j'avais une formation de charpentier ossature bois et une pratique du métier dans ce domaine, encore très utiles aujourd'hui ; en pleine montagne, loin de tout commerce, il est souvent nécessaire de savoir se débrouiller d'abord par soi-même si l'on veut éviter les pertes de temps inutiles en déplacements.
Après l'élevage des reines tôt au printemps permettant le renouvellement des colonies d'abeilles, j'installe mes petits ruchers en montagne, près des floraisons successives, en transhumant jusqu'à la fin de l'été, la plupart du temps à moins d'une heure de route de ma miellerie. L'hivernage des ruches a lieu ensuite au sud, en Garrigues, où grâce à des températures plus douces, la végétation y est plus précoce qu'en altitude. L'hiver sera consacré à la remise en état des ruches, au nettoyage et au remplacement des vieux cadres de cire, à la préparation du matériel pour la prochaine saison ainsi qu'à l'entretien des ruchers. Il faut également consacrer toute l'année le temps nécessaire à la commercialisation du miel et à la gestion des papiers administratifs habituels... un métier aux multiples facettes, avec une part non négligeable d'aspects techniques, et très dépendant des conditions météorologiques. Ici les épisodes d'été, chauds et secs, ou certains printemps froids, pluvieux ou ventés, réservent des surprises différentes chaque année, avec pour résultat des écarts de récoltes qui peuvent être importants.
L'apiculture est ma seule source de revenu.
2019, 2020 et 2021 ont été consacrés à l'aménagement provisoire et à l'équipement d'une miellerie plus spacieuse et fonctionnelle, ainsi qu'à la mise au point d'une petite grue de levage, une aide précieuse, même si, souvent encore, la configuration montagneuse du terrain, demande que les ruches et les hausses lors des transhumances et des récoltes, soient levées, chargées et déchargées à bras avec l'aide d'autres apiculteurs, amis ou famille.
La prochaine étape est la construction d'un hangar de stockage du matériel, à partir de 2022.
Je possède aujourd'hui 300 ruches. Je continue d'augmenter chaque année le nombre de colonies de manière à atteindre d'ici un à deux ans un effectif d'environ 400 ruches.
Un Oeuf, pondu par l'unique reine de la colonie, ne deviendra à son tour une reine que si la larve est nourrie de gelée royale.
La reine est fécondée une seule fois au début de sa vie, pendant sa lune de miel avec les "faux-bourdons".
Les cellules des cadres, une fois remplies de miel une à une, sont recouvertes par les abeilles d'une mince pellicule de cire qui protègera le miel de l'humidité ou de toute dégradation, en attendant d'être consommé en cas de besoin.
Le ramassage des châtaignes complète les interventions de fin de saison au rucher. Il commence juste après les transhumances des dernières ruches pour l'hivernage. Les châtaignes sont transformées ensuite en confitures. Le nettoyage et l'entretien de la châtaigneraie a lieu au cours de l'automne et de l'hiver.